Devant les parlementaires UMP puis lors de son entretien sur TF1, le Président de la République a réaffirmé aux Français sa détermination à mener à bien les réformes qu’il avait annoncées au cours de la campagne et déclaré que sur tous les sujets (impôt, emploi, etc.) il entendait mettre de côté la pensée unique.
Fiscalité : créer un choc de confiance
« Toute notre fiscalité doit être revue en fonction de ces trois objectifs : travail, production, investissement, auxquels j’en rajoute un quatrième, fiscalité écologique. » Nicolas Sarkozy, le 20 juin 2007
Le Président de la République a réaffirmé sa volonté de mettre en oeuvre un certain nombre de mesures fiscales parmi lesquelles la déduction des intérêts d’emprunt pour une résidence principale, la détaxation des heures supplémentaires, la réforme des droits de succession, la mise en place du bouclier fiscal afin que nul ne puisse plus être taxé au-delà de 50% de son revenu. Un des objectifs est de redonner du pouvoir d’achat aux Français en réhabilitant le travail.
Travail
« Mon programme, c’est le travail. … Ma politique c’est la politique pour tout le monde. Et je vous propose de faire comme politique celle du travail. Libérer le travail. Récompenser le travail. Améliorer les conditions de travail. Développer la productivité du travail. » Nicolas Sarkozy, le 20 juin 2007
Le Président de la République a rappelé les nombreux dossiers à ouvrir : celui de la réforme du marché du travail (qu’il s’agisse de la réforme du contrat de travail, de l’assurance chômage, ou de la sécurisation des parcours professionnels) , de la réforme de la prime pour l’emploi « pour que l’on en revienne à sa raison d’être, qui était d’encourager la reprise du travail », celui de l’interdiction du cumul emploi-retraite qui est inadmissible, celui des préretraites qu’il souhaite voir disparaître. Il a également réaffirmé la volonté d’étudier la possibilité d’une TVA sociale avant une éventuelle expérimentation sous condition. C’est seulement si cette expérimentation est réussie qu’elle sera généralisée par la suite : « Si la TVA sociale n’est pas efficace contre les délocalisations, si la TVA sociale n’est pas bonne pour l’emploi et pour le pouvoir d’achat, on ne fera pas la TVA sociale. Si la TVA sociale contribue à freiner les délocalisations. Si elle est bonne pour l’emploi. Si elle est bonne pour la croissance, si elle ne pénalise pas le pouvoir d’achat, alors nous ferons la TVA sociale ».
Pouvoir d’achat
« Augmenter le pouvoir d’achat sans augmenter le coût du travail, telle est la stratégie que je souhaite mettre en œuvre parce qu’elle est le préalable absolument nécessaire pour que l’on puisse enclencher le cercle vertueux de l’optimisme, de la productivité et de la croissance, à la place du cercle vicieux du pessimisme, de la frustration et de la stagnation qui nous tire vers le bas. » Nicolas Sarkozy, le 20 juin 2007
Santé
« Je ne serai pas celui qui ira raconter aux Français que l’on ne dépensera pas plus pour la santé des Français. On dépensera davantage. Ces dépenses sont inévitables à cause des progrès de la médecine, du vieillissement, des maladies pour lesquelles il faut que nous fassions des efforts supplémentaires. … Pour financer ces dépenses nouvelles, naturellement qu’un effort supplémentaire sera nécessaire. Je mettrai sur la table ce dont j’ai parlé pendant la campagne présidentielle : la question de la franchise. » Nicolas Sarkozy, le 20 juin 2007 Les modalités de sa mise en place seront ouvertes à la discussion.
« Je ferai du cancer, d’Alzheimer et des soins palliatifs, un chantier présidentiel. » Nicolas Sarkozy, le 20 juin 2007
« Que les Français le sachent : s’il y a des recettes supplémentaires, ce sera pour financer des dépenses supplémentaires au service de leur santé. Et s’il y a des économies à faire, en luttant contre la fraude scandaleuse, contre la gabegie scandaleuse, contre ce qui n’est pas utile, ce sera pour rembourser les dettes accumulées. » Nicolas Sarkozy, le 20 juin 2007
Réforme des universités
« On ne peut pas dire sans arrêt que le XXIe siècle sera le siècle de la société de la connaissance et garder notre système universitaire à l’abandon pour la seule raison qu’il serait trop risqué politiquement de le réformer ». Nicolas Sarkozy, le 20 juin 2007
Par une modification du système d’orientation et par la marche vers une certaine autonomie des universités, il s’agit de « donner les meilleures universités du monde à la France ».
Révolution numérique
Le Président de la République a rappelé avec détermination son engagement en faveur de la croissance, dont la relance appelle un effort d’investissement « énorme » sur plusieurs secteurs prioritaires. Parmi ceux-ci, il a indiqué qu’il avait décidé avec le Premier ministre de faire de la révolution numérique un grand chantier présidentiel. Il s’agit là d’une véritable politique volontariste pour permettre à notre pays d’entrer pleinement dans l’ère numérique.