« Il y en avait déjà un et maintenant en voilà deux »: Nicolas Sarkozy a inauguré mercredi soir son double de cire au musée Grévin, un « honneur qui signifie qu’on est devenu familier, connu du public ».
« Entrer à Grévin est un paradoxe quand on est un politique », a souligné Bernard Pivot, président de l’Académie Grévin dans son compliment à l’impétrant, soulignant que les adversaires du président de l’UMP « devraient se féliciter qu’il soit réduit au silence ».
S’interrogeant sur le bien-fondé d’avoir son double de cire dans la célèbre institution parisienne, Bernard Pivot a rappelé que cela fut particulièrement bénéfique au général De Gaulle ou au président Jacques Chirac. « Quoi qu’il arrive, vous envierez votre statue car elle recevra compliments et doléances sans avoir à y répondre ou à serrer des mains », a-t-il ajouté, concluant son allocution d’un vibrant « Soyez bienvenu monsieur le ministre! ».
« C’est un honneur que d’être à Grévin, car cela signifie qu’on est devenu familier, connu du public, qu’on est allé au-delà du cercle professionnel qui est le sien », a déclaré Nicolas Sarkozy en découvrant sur scène son double de cire.
« Vous faites beaucoup d’histoires sur les arrivées, mais vous êtes beaucoup plus silencieux sur les départs », a lancé le ministre de l’Intérieur aux membres de l’Académie, en souhaitant que « ce départ n’ait pas lieu dans dix mois », et qu’on n’ait pas à en refaire un autre tellement j’aurais vieilli ». Et de proposer ironiquement « d’en mettre tout de suite un autre en route ».
Visiblement gêné et refusant de poser trop près de son double, qui paraissait légèrement plus grand que lui, le présidentiable a lancé aux photographes: « Vous vous rendez compte du cauchemar? Il y en avait déjà un et maintenant en voilà deux! ». Avant de conclure: « il y en a qui vont faire des cauchemars: surtout envoyez-leur la photo! ».