Nicolas Sarkozy s’est félicité que la campagne menée par l’UMP ait convaincu une très forte majorité de nos électeurs de se prononcer en faveur du OUI. Il était « de ma responsabilité de rassembler l’ensemble des électeurs de la droite » mais « pas ceux de gauche » a-t-il toutefois souligné.
« Je crois encore à la possibilité de la victoire du OUI (..). L’Europe nous a apporté la paix et la prospérité. Nous les Français, qui vont accueillir les sportifs du monde entier, on va pas commencer à dire non aux européens ».
« Vous avez dans vos mains ce que sera l’image de la France » a-t-il lancé à l’adresse des Français et d’avertir que le non conduirait à l’immobilisme : « on est parti pour des années de palabres et de discussions » !
« Ne prenez pas l’Europe en otage » a-t-il déclaré : « cette constitution est une occasion historique » qui fera « de la France le leader de la construction européenne ».
L’intérêt des Français est de voter oui : « si vous votez non, vous dites à tous les européens qui attendent beaucoup de la France, que la France n’est pas présente au rendez-vous ».
« Le non détruit, il ne construit pas »
« Il n’y a pas un argument européen du non qui a pas passé la rampe ». « Aucun partisan du non n’a proposé un amendement à la Constitution. C’est le vide le plus sidéral » a-t-il relevé.
Pour le président de l’UMP, la montée du non dans les sondages n’a rien avoir avec l’Europe, « mais avec un climat économique et social, une inquiétude » à laquelle il faudra répondre.
Quelque soit le résultat du référendum, il faudra en tirer trois enseignements :
1) « Il faut changer la manière de faire de la politique »; 2) « L’Europe, c’est cette formidable idée qui était faite protéger et qui aujourd’hui inquiète » ; 3) « On a eu le séisme adressé à la gauche d’avril 2002, le séisme des régionales adressé à la droite, la victoire du non serait un troisième séisme ».
« Incarner, porte une autre politique »
« Il est venu le temps d’apporter une réponse structurelle à une situation qui dans notre pays dure depuis trop longtemps. Les Français ont le sentiment, à tort ou à raison, qu’on ne répond pas à leurs interrogations ».
Interrogé sur un changement de Premier ministre, il a répondu : peu importe le choix des hommes, « ce qui compte c’est que fait-on des vingt-deux mois qui restent ? » jusqu’en 2007. Pour lui, « il y a urgence». «Il y a un appétit d’espérance en France, il faut trouver des marges de manœuvres, il faut de nouvelles énergies ».
Au soir du 29 mai, nous ne pourrons pas faire l’économie d’une analyse de la situation politique du choix des Français, sur la base duquel « dans l’unité de la famille politique que je préside, on décidera ensemble de ce qu’il conviendra de faire ».