Rama Yade, 32 ans, a ruiné toutes ses chances de succéder à Jean-Pierre Jouyet au secrétariat d’Etat aux affaires européennes et s’est attirée les foudres de Nicolas Sarkozy. La secrétaire d’Etat aux droits de l’homme a profondément « déçu » le président de la République en refusant, dimanche 7 décembre au Grand Jury-RTL-Le Figaro, de mener les couleurs de l’UMP aux élections européennes de juin 2009 et d’aller siéger à Strasbourg au Parlement européen.

Selon la cour d’appel de Paris, elle constitue bien une « atteinte à la dignité » du président de la République, mais cette atteinte ne justifie pas son interdiction.

Le chef de l’État et son homologue russe ont multiplié les signes de connivence, vendredi à Nice, avant de se retrouver à Washington.

Pour vanter la nécessité du dialogue avec tous, le président français n’a d’ailleurs pas rechigné à casser du sucre sur le dos du président américain sortant, sans le citer, moquant « ceux qui lui déconseillaient d’aller en Géorgie et même de tenir ce sommet » .

L’Europe sera présente en nombre samedi au sommet du G20, à Washington, grâce à un forcing de la France pour que l’Espagne et les Pays-Bas puissent s’asseoir à la table des pays les plus riches du monde.

Le secrétaire d’Etat français aux Affaires européennes Jean-Pierre Jouyet quittera le 15 décembre le gouvernement pour assurer la présidence de l’Autorité des marchés financiers (AMF), a annoncé vendredi la présidence de la République.

Le président français Nicolas Sarkozy a félicité mercredi Barack Obama pour sa « victoire brillante » à l’élection présidentielle américaine, dans une lettre au président élu des Etats-Unis, rendue publique par l’Elysée.

« Recevez mes félicitations les plus chaleureuses, et à travers moi, celles du peuple français tout entier. Votre victoire brillante récompense un engagement inlassable au service du peuple américain. Elle couronne également une campagne exceptionnelle, dont le souffle et l’élévation ont prouvé au monde entier la vitalité de la démocratie américaine, en même temps qu’ils le tenaient en haleine », écrit le chef de l’Etat.

Le numéro un de l’UMP Patrick Devedjian a jeté un pavé dans la mare en invitant Nicolas Sarkozy à reprendre officiellement les commandes du mouvement, dans un nouvel épisode des luttes d’influence au sommet du parti majoritaire.

Le patron de l’UMP et des Hauts-de-Seine, cible de toutes les attaques depuis des mois à la direction du parti et dans son département, a invité à « sortir de l’hypocrisie », appelant par deux fois cette semaine à ce que le président de la République reprenne la tête du parti, qu’il avait quittée après son accession à l’Elysée, mettant en place une direction collégiale.

Jean-François Copé a jugé « excellentes » les mesures de soutien à l’emploi annoncées mardi par Nicolas Sarkozy. Elles « sont tout à fait ce qu’on peut souhaiter dans cette période », a déclaré le président du groupe UMP à l’Assemblée nationale juste après le discours présidentiel de Rethel (Ardennes).

M. Copé a insisté sur la nécessaire réforme de la formation professionnelle, un thème dont se saisiront les députés UMP Claude Goasguen et Jean-Paul Anciaux. « La crise économique est là et (…) il faut absolument avoir à notre disposition tous les outils nécessaires », a-t-il jugé.

En déplacement mardi à Rethel dans les Ardennes, Nicolas Sarkozy a dévoilé une série de mesures du volet « social » de son plan anti-crise. Parmi elles : la possibilité pour les petites et moyennes entreprises de recruter des CDD, et ce sans restriction, pendant la durée de la crise. « Si en période de forte croissance un CDD en plus c’est un CDI en moins, à l’inverse en phase de ralentissement, un CDD en plus c’est un chômeur en moins », a argumenté le chef de l’Etat pour justifier cet assouplissement qui devrait être au menu des discussions des partenaires sociaux d’ici la fin de l’année.

Après la poupée vaudou à l’effigie de Nicolas Sarkozy, dont le chef de l’Etat réclame le retrait devant la justice, une autre maison d’édition, Pascal Petiot Editions, va publier un « cahier de jeux de Nicolas et Carla » pour « s’amuser des péripéties de notre couple présidentiel ».

Ce livret souple de 48 pages (8,5 euros en librairie à partir du 6 novembre), contient des « jeux drôles et ludiques », arrosés d’un humour présenté comme « caustique » par l’éditeur, qui en a distribué des exemplaires lundi à la presse.

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