« C’est faire preuve de bon sens que d’affirmer que si l’Europe a changé, l’axe franco-allemand doit évoluer » a lancé Nicolas Sarkozy au cours d’une conférence de presse commune avec Edmund Stoiber, président du parti allemand de centre droit, la CSU (Union chrétienne démocrate).
Pour le président de l’UMP, qui était jeudi 6 janvier l’invité d’honneur de la CSU, « on ne peut pas imaginer le poids de nos pays dans l’Europe des 25 comme on l’imagine dans l’Europe des six, des neuf, des douze ».
« Evoluer, cela ne veut pas dire distendre les liens. Bien au contraire, évoluer, cela veut dire les renforcer sans que l’alliance entre la France et l’Allemagne apparaisse comme excluant les autres » a-t-il précisé.
« Dans une Europe des 25, à la différence de ce qui se passait dans une Europe des six, des neuf ou des quinze, l’axe franco-allemand doit être renforcé par les grands pays comme la Grande-Bretagne, la Pologne, l’Espagne et l’Italie » a déclaré Nicolas Sarkozy.
Sur les délocalisations, et face à l’attractivité que représentent les pays de l’Europe de l’Est où les taux d’imposition sont bas, Nicolas Sarkozy et Edmund Stoiber se sont accordés pour demander que les taux d’imposition au-dessous de la moyenne européenne ne puissent recevoir dans la durée les fonds structurels au niveau auquel ils en ont reçu jusqu’alors.
Au cours de cette rencontre, le président de l’UMP a réaffirmé son opposition à l’entrée de la Turquie en Europe privilégiant la solution d’un partenariat privilégié ; une conviction partagée par son homologue allemand Edmund Stoiber.
Nicolas Sarkozy se rendra de nouveau en Allemagne samedi 8 janvier, à l’invitation d’Angela Merkel, présidente de la CDU.
Cette rencontre avec les deux formations allemandes du centre et du centre droit marque l’attachement sans faille du président de l’UMP pour un partenariat franco-allemand renforcé.
communiqué de presse de l’UMP