Sarkozy quitte l’UMP et reçoit les syndicats


A deux jours de son intronisation, Nicolas Sarkozy a quitté la présidence de l’UMP et attaqué sans attendre le front social en lançant des consultations avec patronat et syndicats, qui redoutent un passage en force sur des dossiers tels que le service minimum dans les transports.

Le président-élu, qui a annoncé sa démission devant les élus et cadres de l’UMP réunis à Paris pour un Conseil national, leur a demandé d’être « une force de rassemblement et en aucun cas une force d’exclusion ».

« C’est sur ces principes de tolérance et d’ouverture que je veux construire le gouvernement qui conduira la politique souhaitée par les Français » et « que doit se construire maintenant la majorité législative », a-t-il souligné.

Nicolas Sarkozy avait été élu le 28 novembre 2004 à la présidence de l’UMP après le départ d’Alain Juppé, contraint à la démission en raison de ses ennuis judiciaires.

Le parti, créé en 2002 sous l’impulsion de Jacques Chirac, pourrait désormais être dirigé par un secrétaire général. Dans l’attente du prochain congrès, à l’automne, Jean-Claude Gaudin, sénateur-maire de Marseille et président délégué de l’UMP, assurera l’intérim.

La passation de pouvoirs entre Jacques Chirac et Nicolas Sarkozy se déroulera mercredi à 11h00.

Le président sortant prendra congé des Français mardi lors d’une allocution radiotélévisée qui débutera à 20h00.

Le Premier ministre sortant, Dominique de Villepin, a annoncé qu’il remettrait sa démission à Jacques Chirac « quelques heures » avant l’intronisation de Nicolas Sarkozy.

Le choix de l’ancien ministre des Affaires sociales et de l’Education nationale François Fillon pour lui succéder à Matignon paraît acquis, alors que les supputations continuent d’aller bon train sur la composition du gouvernement, qui comptera quinze membres.

Le nom de l’ancien ministre socialiste Bernard Kouchner est désormais cité pour le ministère des Affaires étrangères.

François Fillon devrait être nommé jeudi et son gouvernement connu « entre vendredi et lundi, au plus tard lundi », selon Claude Guéant, ex-directeur de campagne de Nicolas Sarkozy pressenti pour le secrétariat général de l’Elysée.

« Pas de vacances, au boulot! », a résumé la présidente du Medef, Laurence Parisot, qui a été reçue lundi par le président-élu dans le cadre de consultations avec les partenaires sociaux.