Après les incidents gare du Nord, Sarkozy défend les policiers


Nicolas Sarkozy a pris la défense des forces de l’ordre qui ont affronté mardi soir plusieurs centaines de personnes à la gare du Nord à Paris après l’interpellation d’un voyageur sans ticket.

Neuf personnes ont été interpellés à la suite de ces heurts.

« Est-ce une raison pour déclencher des émeutes ? Nous sommes le seul pays où l’on considère qu’arrêter quelqu’un parce qu’il ne paie pas son billet, ce n’est pas normal », a déclaré l’ex-ministre de l’Intérieur sur France Info.

« Il y a des millions de braves gens qui paient leur ticket chaque matin, qui doivent être respectés. Si la police n’est pas là pour faire régner un minimum d’ordre, quel est le rôle de la police », s’est-il interrogé.

« C’est la police de la République, c’est la gendarmerie de la Nation, ils font leur travail », a poursuivi le candidat de l’UMP à l’élection présidentielle. « Pendant des années on n’a pas interpellé, pendant des années, on a fermé les yeux, pendant des années, on a laissé faire n’importe quoi ».

« Doit-on dire que c’est de la faute de la police parce que quelqu’un se bat au moment où on lui demande un contrôle ou on lui demande des explications ? », a dit l’ancien ministre de l’Intérieur.

« C’est quand même invraisemblable. La démocratie c’est un minimum d’ordre, de respect, d’autorité, de tranquillité », a-t-il estimé.

« Je ne suis pas ministre de l’Intérieur, je ne sais pas dans le détail ce qui s’est passé, a concédé le candidat de l’UMP, mais le principe, c’est quand même qu’on ne doit pas donner raison à celui qui veut passer sans billet et qui frappe un policier ».

« C’est quand même extraordinaire », a-t-il dit. « Le fossé qui se creuse, c’est entre cette pensée unique et des millions de gens qui se disent ‘mais on marche à l’envers’. On brûle une voiture parce qu’on s’ennuie, il faut être du côté de ceux qui brûlent la voiture? On ne paie pas son billet parce qu’on a décidé de s’en moquer et de faire payer les autres à sa place. Faut-il être du côté des fraudeurs ? »

« Vous me demandez mes valeurs : ce ne sont pas celles-ci », a conclu Nicolas Sarkozy.

source : lexpress.fr