Nicolas Sarkozy propose une allocation dès le premier enfant


Le candidat de l’UMP à l’élection présidentielle Nicolas Sarkozy a proposé vendredi soir l’instauration d’une allocation familiale « dès le premier enfant ».

« Je souhaite qu’une allocation familiale soit versée dès le premier enfant parce que le premier enfant représente une charge très lourde pour les jeunes couples, qui sont au début de leur carrière professionnelle, qui souvent enchaînent les petits boulots et son confrontés à la précarité », a-t-il déclaré lors d’une réunion publique à Maison-Alfort, près de Paris.

Il s’est d’autre part engagé, s’il est élu à la présidence de la République, à « aider les familles qui n’arrivent pas à s’en sortir » à élever leurs enfants.

« Je souhaite que dans ce rôle ils soient soutenus, aidés, accompagnés, que cette charge soit prise en compte dans le calcul de l’impôt, de la contribution sociale généralisée, des retraites », a déclaré Nicolas Sarkozy.

Le ministre de l’Intérieur a en revanche prôné des sanctions pour « les familles qui ne s’occupent pas de leurs enfants mineurs, qui les laissent traîner dans la rue, qui les laissent commettre des délits, qui ne respectent pas l’obligation de les scolariser ».

Ces sanctions pourront aller jusqu’à la suspension, la mise sous tutelle, voire la suppression des allocations familiales, a-t-il ajouté, dans un discours prononcé devant environ 2.000 personnes et en grande partie consacré à ses propositions en matière d’éducation.

Ainsi, Nicolas Sarkozy s’est de nouveau déclaré en faveur de l’organisation par les établissements scolaires d’études surveillées après les cours pour les enfants dont les parents travaillent, afin que ces élèves soient encadrés pour faire leurs devoirs, « au lieu d’être livrés à eux-mêmes ».

« Je souhaite que les enseignants volontaires pour diriger ces études, comme ceux qui seront volontaires pour faire du soutien scolaire, reçoivent un surcroît de rémunération », a ajouté le président de l’UMP.

Nicolas Sarkozy avait auparavant dressé un tableau très sombre de la situation de l’Education nationale en France et avait notamment imputé cette dégradation à « l’idéologie de mai 1968″.

« Je n’accepte pas qu’on fasse des enseignants les boucs émissaires d’un désastre dont la politique est seule responsable », avait cependant ajouté le candidat de l’UMP, visiblement soucieux de ménager les enseignants, électorat traditionnellement acquis à la gauche.

« Comme Jules Ferry fit l’école de la République avec les ‘hussards noirs’, nous referons l’école du XXIe siècle avec les enseignants », a-t-il poursuivi. « Je veux qu’ils sachent que la révolution de l’école que je souhaite sera d’abord la leur. »

Il s’est notamment engagé à revaloriser les carrières des enseignants et leur a promis la liberté pédagogique, envoyant au passage une pierre dans le jardin de l’actuel ministre de l’Education nationale, l’UDF Gilles de Robien.

« Qui mieux que l’instituteur peut choisir la bonne méthode pour apprendre à lire à l’enfant qui est en face de lui et qu’il apprend tous les jours à connaître ? Certainement pas en tout cas un bureaucrate parisien enfermé dans son bureau, qui ne voit pas un enfant de la journée » a-t-il ainsi déclaré en se référant au rétablissement de la méthode syllabique, imposé par Gilles de Robien à des enseignants réservés.