Le livre de Nicolas Sarkozy best-seller de l’été


Nicolas Sarkozy, favori de la droite pour l’élection présidentielle française prévue dans dix mois, est en tête des ventes avec son livre Témoignage, devenu un best-seller sur les plages où le ministre de l’Intérieur est même allé se plier aux séances d’autographes.

Selon son éditeur XO Editions, le livre en est à sa cinquième réimpression depuis sa publication le 17 juillet, soit un tirage de 275 000 exemplaires. Témoignage a été propulsé dès la première semaine de sortie en tête des ventes de la catégorie «Essais, documents et récits» du palmarès de l’hebdomadaire L’Express.

Nicolas Sarkozy, 51 ans, qui brigue la succession de Jacques Chirac, 73 ans, a expliqué avoir choisi de publier son Témoignage en été car c’est «le seul moment où les Français parlent de politique en famille» et pour éviter le rush des publications à la rentrée.

Sa principale rivale Ségolène Royal, star des sondages côté socialiste, a prévu de sortir son propre ouvrage, intitulé Désirs d’avenir, à l’automne.

Dans son livre, Nicolas Sarkozy raconte en 280 pages sa vie de «fils d’immigré» hongrois et développe projet pour la France, estimant que «la présidentielle se jouera dans un mouchoir de poche, à 50-50, avec un rapport gauche/droite très équilibré».

Le président du parti au pouvoir UMP, qui passe ses vacances sur le littoral atlantique, à Arcachon (sud-ouest), a effectué quelques séances de signatures entre parties de tennis et sorties à vélo en famille.

Après les fausses accusations lancées contre lui dans le scandale Clearstream et des difficultés conjugales très médiatisées, Nicolas Sarkozy constate que «la destruction est si vite arrivée, aussi bien sur le plan privé que public».

«Jamais je n’avais connu une telle épreuve», écrit-il à propos de sa séparation temporaire avec son épouse Cécilia.

Évoquant «la crise de confiance» que traverse la France, le numéro deux du gouvernement souhaite «s’inspirer de la réussite» de la Grande-Bretagne ou des pays scandinaves, même si leur «succès ne sont pas directement reproductibles chez nous». Il se défend d’être «Sarko l’Américain», «un raccourci destiné à tuer». Il dit apprécier «la mobilité sociale de la société américaine» mais n’avoir «aucune inclination pour son modèle social».

Le président de l’UMP réitère aussi son opposition à l’entrée de la Turquie dans l’Union européenne, «un contresens parfait».

M. Sarkozy, à l’origine d’une loi durcissant les conditions de séjour des immigrés, estime par ailleurs que le développement de l’Afrique est «un enjeu prioritaire» pour la stabilité du continent européen.