Clearstream: tous les regards tournés vers Nicolas Sarkozy


De spéculations en démentis, le week-end a bruissé de rumeurs sur un hypothétique remplacement par Nicolas Sarkozy d’un Dominique de Villepin très affaibli après les crises successives du contrat première embauche et de l’affaire Clearstream.

A l’Assemblée nationale comme lors de sa conférence de presse mensuelle, Dominique de Villepin s’est farouchement défendu la semaine passée d’avoir fomenté une quelconque machination contre ses adversaires politiques. Sans parvenir à faire taire les rumeurs.

Le porte-parole du gouvernement, Jean-François Copé, a dénoncé dimanche soir sur Europe 1 « une forme d’acharnement » contre le Premier ministre et demandé que l’on s’en tienne « aux faits ».

Dominique de Villepin au plus bas dans les sondages, tous les yeux se tournent pourtant vers le numéro deux du gouvernement.

« Sarkozy à Matignon, c’est possible », titre dimanche le Parisien. La veille, Le Monde affirmait que Jacques Chirac avait demandé au président de l’UMP de « réfléchir » à cette éventualité.

« Il n’est pas question de remaniement », avait cependant aussitôt rétorqué l’entourage de Jacques Chirac, selon qui le président fait une confiance « pleine et entière » au Premier ministre pour mener à bien sa mission.

Nicolas Sarkozy a été reçu vendredi par Jacques Chirac à l’Elysée puis samedi, pendant plus d’une heure, par Dominique de Villepin à Matignon. Autant d’entretiens à même d’alimenter les spéculations.

« Intox », « rumeurs parisiennes », déclarait dimanche sur France Inter le ministre délégué à l’Aménagement du Territoire, le très sarkozyste Christian Estrosi. Selon lui personne, au sein du gouvernement, ne conteste l’autorité de Dominique de Villepin.