Nicolas Sarkozy écrit aux représentants des Eglises


Dans une lettre adressée aux présidents de la Conférence des évêques de France, de l’Assemblée des évêques orthodoxes de France et de la Fédération protestante de France, le ministre de l’Intérieur rappelle l’esprit qui préside au projet de loi relatif à l’Immigration et à l’Intégration qui sera débattu au Parlement le 2 mai prochain.

L’ambition de ce texte est de « redonner une cohérence à la politique d’immigration » avec comme objectif « de réguler les flux migratoires, de les choisir et d’assumer ces choix en offrant aux migrants des conditions leur permettant de mettre en œuvre, concrètement, leur volonté d’intégration », tout cela « dans le respect des principes fondamentaux de notre République » écrit le ministre des Cultes.

Il insiste sur la nécessité de transformer « notre politique d’immigration » pour « une raison très simple » : « les flux migratoires sont, aujourd’hui, sans rapport avec les capacités d’accueil de notre pays ». Une réalité qui a conduit à des situations dramatiques à « la fin des années 1990 et au début des années 2000 » où « beaucoup de nouveaux arrivants » se sont trouvés « sans logement décent et sans emploi ». Ainsi chez « les personnes originaires de certaines nationalités », le taux de chômage peut atteindre jusqu’à 30, voir 40 % !

Soulignant « l’attention que l’Église de France porte à la question des migrations » et « son attachement à l’accueil de l’étranger et au respect des personnes », il assure qu’il sera « attentif à ce que le texte soit utilement amendé » au cours du débat parlementaire. Et d’indiquer d’ores et déjà les trois questions qui ont retenues son attention : « la stabilité de la situation des travailleurs étrangers (dont la carte de séjour ne sera pas retirée en cas de rupture du contrat de travail), les délais de recours juridictionnels, ainsi que la protection des femmes victimes de violences conjugales ».