L’immigration choisie : un rempart contre le racisme


Récusant les amalgames et les caricatures, Nicolas Sarkozy défend son projet de loi sur l’immigration qui constitue un rempart contre le racisme. Face à « la panne de notre système d’intégration », le ministre de l’Intérieur souhaite « une immigration choisie », gage « d’une intégration réussie ».

Il souhaite « un débat serein éloigné des thèses de l’extrême droite qui assimile tout étranger à un délinquant, et de celles de l’extrême gauche pour laquelle parler d’immigration équivaut à de la xénophobie ». Il se dit prêt à en débattre au Parlement, « sans aller au-delà d’une certaine limite en matière de durcissement », afin de conserver « l’équilibre de son texte ».

Le président de l’UMP ne souhaite pas mettre un terme à l’immigration, mais « la France doit pouvoir faire le choix des immigrés qu’elle accueille en fonction de ses besoins et de ses possibilités » comme le font déjà presque toutes les autres démocraties mondiales. « Dans ces pays, le racisme et l’extrême droite sont moins forts que chez nous. Bref elle est un rempart contre le racisme »,

Concernant les conditions du regroupement familial, il n’a pas l’intention « de remettre en cause un droit reconnu par la législation française et garanti par les conventions européennes ». Mais ce sont les conditions de ce regroupement qui doivent être réétudiées. Il faudra donc désormais démontrer que l’on a les moyens d’accueillir sa famille : « Ces moyens doivent être issus de son travail et pas des revenus de l’assistance. Son logement doit également être adapté à la taille de la famille ».

La loi devra être respectée : « l’exécution des décisions d’expulsion est une priorité ». La lutte contre les mariages blancs sera également intensifiée « en rendant obligatoire le visa de long séjour pour l’entrée des conjoints de Français ».

« Quand on demande à vivre en France, il faut comprendre que l’on habite dans une démocratie. Cela signifie que la presse a le droit de publier des caricatures, y compris religieuses; qu’on ne peut interdire à une femme d’aller voir un médecin (…) », poursuit Nicolas Sarkozy qui justifie ainsi l’instauration du « contrat d’intégration ». « C’est un minimum que d’exiger que l’on apprenne le français ». « Le premier devoir de quelqu’un qui est accueilli est de respecter celui qui l’accueille, et donc d’aimer la France ou au moins de la respecter ».