Visite de Nicolas Sarkozy en Corse


« Notre politique, c’est la poursuite de celle que j’ai déjà menée: c’est à dire de combattre la corruption, le terrorisme et la délinquance sous toutes ses formes » a affirmé le ministre de l’Intérieur et de l’Aménagement du Territoire lors d’une conférence de presse à Ajaccio, vendredi 22 juillet.

Depuis les arrestations d’Yvan Colonna, auteur de l’assassinat du préfet Erignac, et du leader nationaliste Charles Pieri pour malversations financières, il a estimé que la situation avait évolué en Corse se félicitant d’un nombre moins important d’attentats.

Pour autant, « il y en a toujours trop ». C’est pourquoi, « la Corse a besoin d’un certain nombre d’assainissements dans un certain nombre de domaines ».

A cet égard, Nicolas Sarkozy a réaffirmé son opposition à tout dialogue avec « les clandestins ». « Ma politique, c’est celle de la transparence », qui « tranche avec celle de certains de mes prédécesseurs » a-t-il fait valoir et d’indiquer : « que ceux qui veulent dialoguer se présentent à des élections, se fassent élire et on dialoguera avec eux ».

Sur le thème de la sécurité civile, il a annoncé, le matin, à Zilia en Haute-Corse, l’un des villages traversés par des incendies qui ont ravagé plus de 3.000 hectares de forêt et maquis début juillet, le renforcement du dispositif de prévention pour traquer les incendiaires. Il a lancé un appel à la population pour « réussir la lutte contre le feu » arguant de la difficulté, pour les enquêteurs, de recueillir des témoignages.

Sur le thème de la sécurité intérieure et de la lutte contre le terrorisme, et en réaction à la deuxième vague d’attentats qui a touché Londres, il a confirmé que « la vigilance décrétée en France à la suite des attentats du 7 juillet était maintenue à un très haut niveau ».

Il a indiqué vouloir engager « une action de grande ampleur sur le dépistage précoce des éléments de radicalisation » qui conduisent aux actes terroristes.

Dans cet objectif, « nous avons décidé qu’il fallait augmenter les moyens de vidéosurveillance, accélérer tout ce que nous savons faire sur la téléphonie et le stockage des données, engager une action de grande ampleur sur le dépistage précoce des éléments de radicalisation, et mettre en place un certain nombre de mesures sur lesquelles je ne souhaite pas communiquer pour l’instant ».

« Chacun a en France le droit de pratiquer sa religion, j’ai beaucoup fait pour le respect de la pratique d’un islam de France et non pas d’un islam en France, mais quand on voit l’âge des jeunes kamikazes de Londres, on voit la responsabilité de prêcheurs radicaux sur des esprits faibles et je n’ai pas l’intention de le tolérer » a-t-il affirmé.

Ce déplacement fut l’occasion pour Nicolas Sarkozy, accompagné de Christian Estrosi, ministre délégué à l’Aménagement du territoire, de présenter, aux élus de la Collectivité Territoriale de Corse les grandes orientations de la politique de l’Etat en matière de développement économique et d’aménagement du territoire.