Une guerre sans relâche contre le terrorisme


« Je ne connais qu’une politique contre les terroristes : la fermeté » a déclaré le ministre de l’Intérieur Nicolas Sarkozy à l’issue de ses entretiens, à Madrid, vendredi 15 juillet, avec le Premier ministre espagnol, José Luis Rodriguez Zapatero et le ministre de l’Intérieur espagnol, José Antonio Alonso.

Les ministres de l’Intérieur français et espagnol ont annoncé que la France et l’Espagne s’engageront dans la voix d’une collaboration plus étroite dans la lutte contre le terrorisme, notamment dans la lutte contre l’islamisme radical.

Sur le territoire français, le ministre de l’Intérieur s’est engagé à expulser de manière systématique « tous les imams qui tiennent des prêches radicaux » : « la République n’est pas un régime faible et n’a pas à accepter des discours qui sous prétexte de se tenir dans un lieu de culte appellent à la haine et à l’assassinat. Ceux qui persévèreront dans cette voie seront systématiquement l’objet d’une procédure d’expulsion ».

Nicolas Sarkozy a rappelé, par ailleurs, la « détermination totale et complète » de la France à collaborer avec l’Espagne dans sa lutte contre l’organisation séparatiste basque : «l’ETA est une organisation qui a du sang sur les mains.Le gouvernement espagnol m’a confirmé sa volonté à lutter contre elle de toutes ses forces ». « Je repars d’Espagne avec pour instructions à mes services de poursuivre la même politique » a-t-il assuré.

Le matin, le ministre de l’Intérieur avait réuni les chefs de la lutte antiterroriste (Direction de surveillance du territoire (DST), renseignements généraux (RG), division nationale antiterroriste de la police judiciaire (DNAT), unité de coordination de la lutte antiterroriste (Uclat), représentants de la préfecture de police de Paris et de la gendarmerie).

Soulignant le fait que les attentats de Londres ont été commis par des kamikazes, il a indiqué vouloir conduire une « réflexion pour mettre en place un travail de prévention aussi efficace que possible » afin de déterminer « le moment opportun où nous devons procéder à des arrestations d’islamistes surveillés.

Dans cet esprit, il a annoncé le renforcement de la surveillance des mosquées et des imams radicaux.

Après les attentats de Londres, Nicolas Sarkozy avait activé la clause de sauvegarde des accords de Schengen, qui permet de rétablir temporairement les contrôles aux frontières à l’intérieur de l’Union européenne.