Sarko en fait-il trop ?


Samedi 2 juillet, à Cernex, accueilli par Bernard Accoyer, président du groupe UMP et député de la Haute-Savoie, Nicolas Sarkozy est venu rencontrer les militants, cadres et élus des départements de la Savoie, de la Haute-Savoie et de l’Ain.

Devant 1500 personnes, il s’est moqué de ceux qui l’accusent de vouloir en faire trop : « comme elle me fait sourire, cette polémique, avec tous ces titres: « Sarko en fait-il trop ? » Mais si vous saviez comme, le soir venu, je pense que je n’en ai pas fait assez! ».

« J’ai rarement été arrêté dans la rue par un Français qui me disait: « Sarko, avec vous, le problème c’est que vous en faites trop » et « combien j’en vois qui pensent que les hommes politiques, leur problème, c’est qu’ils n’en font pas assez ».

Selon lui, cette agitation est « la marque de la déconnexion la plus totale entre une petite élite qui ne voit qu’elle-même et la réalité du peuple français qui souffre, qui espère et qui se désespère de voir tenus des discours si déconnectés de la réalité ».

« Je veux parler comme tous les Français, clairement, simplement » et « redonner du crédit à la parole politique (…). Un responsable politique doit redonner de l’espoir en montrant à chaque Français que la réussite est possible pour lui à condition qu’il s’en donne la peine ».

« Chaque fois que la droite française a été battue, ce n’est pas parce que la gauche a gagné, c’est parce que nous nous avons perdu en désespérant nos électeurs qui se demandaient bien pourquoi nous mettions en oeuvre une politique qui n’avait rien à voir avec ce que nous avions promis ».

A quelques jours de la réunion à Evian des ministres de l’Intérieur de France, d’Allemagne, de Grande-Bretagne, d’Italie et d’Espagne (G5) consacrée à l’immigration et au terrorisme, le ministre de l’Intérieur a par ailleurs estimé qu’il était temps « d’harmoniser nos politiques d’immigration ».

« On ne peut plus accepter que nos frontières laissent passer tant de filières alors que nous avons tant de mal à intégrer ceux qui sont légalement sur nos territoires » a-t-il fait valoir.