A Evian, Nicolas Sarkozy mobilise l’Europe contre l’immigration clandestine


« C’est le ministre de l’Intérieur socialiste espagnol José Antonio Alonso qui m’a demandé si j’étais d’accord pour que nous organisions tous ensemble des retours groupés d’étrangers en situation illégale » a déclaré le ministre de l’Intérieur français qui assure la présidence du G5 ( réunion des ministres de l’Intérieur de la France, l’Allemagne, la Grande-Bretagne, l’Italie et l’Espagne).

Ainsi, « les cinq pays vont organiser des avions pour rapatrier chez eux des immigrés en situation clandestine en Angleterre, en Espagne, en Allemagne, en France et en Italie ».

Le ministre de l’Intérieur et président de l’UMP a en outre réitéré sa demande de la tenue d’un débat parlementaire annuel, en France, sur l’immigration où « le gouvernement viendrait expliquer, catégorie d’immigration par catégorie d’immigration, quels sont ses objectifs ».

Par ailleurs Nicolas Sarkozy a indiqué qu’il proposerai à chacun de nos partenaires européens de faire la même chose dans leurs pays : « Pourquoi? Parce que nous voulons les meilleurs étudiants du monde dans nos pays et pas ceux dont personne ne veut » a-t-il expliqué.

Dans le domaine de la biométrie (photo numérisée et empreintes digitales), il a proposé de mutualiser les moyens en offrant la possibilité à « nos quatre partenaires » de bénéficier de la technologie française en utilisant nos machines.

Etablir la sécurité sur tout le territoire français

Sur le traitement des multirécidivistes, il a insisté sur un traitement différencié : « plus de mesure d’aménagement des peines pour le multirécidiviste. Le multirécidiviste ne doit pas être traité comme un primo délinquant ».

« Il y a une ville de France, pour ne pas la nommer, Tarbes, où un délinquant de 14 ans, tenez-vous bien, est responsable à lui tout seul de 10 % de la délinquance. Sur son casier judiciaire il y a plus d’une centaine d’infractions » a-t-il raconté assurant qu’il ne laisserait pas « tomber un certain nombre de quartiers » qu’il a promis « de reprendre pied à pied ».

Sur le terrain des idées, Hollande n’est pas en excès de vitesse

Répondant aux critiques du Premier secrétaire du Parti socialiste qu’il lui reproche « d’être en perpétuel excès de vitesse », le président de l’UMP a raillé « le vide sidéral » des propositions du PS, concluant que « sur le terrain du débat d’idées, François Hollande n’est pas en excès de vitesse ».

Pour Nicolas Sarkozy, la motion de censure socialiste, débattue ce jour à l’Assemblée nationale, est « un non événement-type »: « le PS est « silencieux sur tout. C’est le vide sidéral (…) Rien sur rien, c’est l’encéphalogramme plat ».

Interrogé sur la tentative de l’ancien Premier ministre Laurent Fabius, d’ébaucher un projet pour 2007, il a estimé que « quelqu’un qui renie à ce point ses convictions » ne peut pas être « particulièrement dangereux » pour la droite, ni être très crédible pour la gauche: « voilà que Laurent Fabius, qui a toujours été à droite du PS, se met à faire des oeillades à Attac et à l’extrême gauche. C’est crédible cela? Voilà Laurent Fabius qui a toujours été partisan de la construction européenne, qui pour prendre le PS, dit non à la construction européenne. C’est crédible, cela? ».

L’UMP franchit le cap des 150.000 adhérents

Nicolas Sarkozy a annoncé que l’UMP venait de franchir le cap des 150.000 adhérents à jour de cotisation.

Il a rappelé, qu’en tant que président de l’UMP, il avait « un devoir de rassemblement et d’unité » et assuré qu’il « travaillait main dans la main » avec le Premier ministre Dominique de Villepin.

« Nous sommes des gens responsables (…) La situation étant très difficile à la suite du 29 mai, on a décidé, lui et moi, de considérer qu’on ne construirait rien sur l’échec de l’autre » a-t-il ajouté.