Sarkozy à l’ESSEC


Lors d’un débat avec les étudiants de l’Essec, mardi 10 mai, Nicolas Sarkozy s’est attaché à démontrer les contradictions et les incohérences des partisans du non ; et dénoncer l’attitude de Laurent Fabius et Marie-George Buffet sur l’Europe qu’il a comparé à des «carabiniers ».

« Lorsque Fabius était ministre des Finances, si le traité de Nice était pas assez social, qu’est-ce qu’il a attendu pour l’obtenir! Et Mme Buffet était au gouvernement de Jospin. Fallait pas qu’ils se gênent s’il fallait obtenir plus! (…) et maintenant, ils arrivent comme les carabiniers en disant: ‘c’est pas comme ça qu’il fallait faire, c’est autrement’ ».

Puis, il a interpellé son auditoire sur le peu de crédibilité de « l’équipage » du « non », composé de « Le Pen-Buffet-Villiers-Besancenot » : « Si la France dit ‘non’, on va renégocier sur quoi? Sur le ‘non’ de l’extrême gauche, de l’extrême droite, des communistes? Ou sur celui de Fabius? ». « Ils ne sont d’accord sur rien » a poursuivi le président de l’UMP : « Il y en a un qui trouve qu’il n’y a pas assez d’Europe, l’autre qui trouve qu’il y en a trop. Il y en a un qui trouve qu’il y a trop de capitalisme, l’autre pas assez ».

«Ils vous disent: renversez la table, détruisez la maison, d’accord, mais ils ne savent pas comment la reconstruire. Ils ne sont même pas d’accord sur le lieu où il faut la reconstruire » a souligné Nicolas Sarkozy et d’ajouter : « Ils ne sont d’accord sur rien (…) Il y en a un qui trouve qu’il n’y a pas assez d’Europe, l’autre qui trouve qu’il y en a trop. Il y en a un qui trouve qu’il y a trop de capitalisme, l’autre pas assez ».

« Le compromis qui a été trouvé, peut-être qu’on peut faire un peu mieux. Mais vous croyez qu’il suffit d’envoyer Fabius parlant au nom des communistes et du Front national pour que, tout d’un coup, les 24 autres pays disent: ‘chapeau bas mais passez monseigneur’! » a-t-il conclu avec humour.