L’enthousiasme et l’énergie au service d’une nouvelle Europe !


Des milliers jeunes étaient réunis, jeudi 12 mai, au Palais des Sports de Paris, pour le grand meeting du OUI, en présence de membres du gouvernement, personnalités de la société civile, du monde associatif et artistique. Au terme d’une soirée-débat animée par Michel Field, Nicolas Sarkozy a dessiné le visage de ce qui sera, grâce aux moyens que donne la Constitution européenne, « une nouvelle Europe », et d’affirmer : « l’Europe que nous voulons nous impose aussi le changement en France » !

Intervention de M. Nicolas SARKOZY Président de l’Union pour un Mouvement Populaire

Palais des Sports – Porte de Versailles – Paris Jeudi 12 mai 2005

Mes chers amis,

Merci d’être venus si nombreux. Merci de nous avoir permis de relever ce défi qui consistait à remplir ce Palais des Sports de Paris. Merci aux milliers de jeunes qui sont ici. Merci pour votre enthousiasme, votre énergie et, par-dessus tout merci pour votre volonté que soit poursuivie l’aventure européenne de la France.

Car c’est d’abord pour vous, jeunes de France, que nous avons voulu ce rassemblement. C’est pour vous que l’Union pour un Mouvement Populaire s’est engagée totalement, pleinement, complètement dans la campagne du Oui.

Dire oui à l’Europe, c’est revendiquer le droit pour chaque jeune en ce début du XXIème siècle à un avenir de paix, d’échanges, d’ouverture et donc de fraternité.

L’essence même du message européen, c’est celui du désir de fraternité entre les peuples d’un même continent que l’histoire n’avait pourtant cessé d’opposer. Sans doute d’ailleurs ce désir est-il à la hauteur des horreurs du passé ? Peut-être que si nous avons mis tant de forces au service de la paix c’est parce que nous portons en nous le chagrin et le remord des efforts portés par nos grands-parents et nos parents à se détruire ?

L’Europe, projet fraternel s’il en est, L’Europe idée civilisatrice, L’Europe qui était un rêve, et qui est aujourd’hui une réalité, L’Europe mérite notre engagement le plus déterminé.

Cet engagement, cependant, je ne le conçois que devant le peuple, convictions contre convictions, à armes égales, afin que chaque Français soit en mesure de se déterminer sur l’Europe qu’il souhaite construire. C’est bien pourquoi, j’ai approuvé le principe du référendum quels qu’en soient les risques – que je n’ignore nullement- et les difficultés – que je mesure chaque jour pleinement. Sans le référendum, jamais nous n’aurions eu en France un débat si complet, si direct, si franc à propos de l’Europe. Je me dis que si l’on était plus souvent allé ces dernières années au fond des choses, nous ne serions pas obligés de rattraper le temps perdu comme nous devons le faire aujourd’hui.

Le référendum, c’est la parole donnée au peuple. A nous de savoir trouver les mots, les arguments, les émotions pour le convaincre.

L’Europe doit se construire par la démocratie et dans la transparence. Elle est dénaturée par la bureaucratie et l’opacité. Et c’est parce que trop longtemps nous avons oublié ces exigences qu’il y a un risque de coupure entre les Français et l’Europe, pas parce qu’un référendum a été à juste titre organisé.

Je crois cependant, qu’il faut aller maintenant, au-delà des mots et des symboles, vers des objectifs concrets qui définiront notre projet européen. L’Europe ne peut être seulement un concept abstrait, une construction intellectuelle, un sujet d’adoration pour colloques universitaires. L’Europe, si nous voulons que chaque Français puisse se l’approprier dans son quotidien, doit indiquer plus clairement les orientations qui vont être les siennes. Autrement dit si le Oui l’emporte qu’allons nous construire avec elle ? Comment allons-nous répondre aux craintes qui se seront, en tout état de cause, fortement exprimées ?

Si j’ai fait le choix du Oui, c’est pour que l’Europe change, bouge, évolue, progresse. Si à l’inverse j’ai refusé le Non, c’est parce que je ne me résignais pas à une Europe immobile.

Mon rêve européen s’incarne autour de deux grandes idées : la Paix pour tous et la Réussite pour chacun. Le premier objectif a été atteint et doit être poursuivi, le second reste à construire.

La Paix : Elle est notre plus belle réussite et notre plus précieux acquis. A quoi ont servi toutes ces guerres entre nous, peuples d’Europe ? Tuer, anéantir, exterminer, briser des dizaines de millions de familles, c’était l’histoire de notre continent avant l’Union Européenne. Peut-on l’oublier ? Toutes ces violences, toutes ces batailles, tous ces cimetières, l’Europe du XXème siècle s’y est à proprement parler épuisée, et il s’en est fallu de peu qu’elle ne s’y perde définitivement. L’Europe du XXIème siècle sera forte de cette leçon en montrant que le génie humain ne peut s’épanouir et se réaliser que dans la paix. Elle aura même réussi à triompher de la guerre froide en apportant aux pays de l’Est la liberté et la démocratie que le rideau de fer leur avait interdit. Elle aura contribué à éteindre un conflit sanglant et cruel qui était à ses portes, au Kosovo, il y a à peine sept ans L’humanité n’est pas faite pour la guerre. Elle a déjà bien assez à faire avec le mystère de la mort. Alors, c’est bien la grande mission de votre génération à vous les jeunes, de conforter la paix que vous avez reçue en héritage.

Etre fidèle à la mémoire de ce jeune français qui est mort aux chemins des Dames à 17 ans pour votre liberté, c’est dire Oui à la constitution Européenne.

Être fidèle à l’esprit de la résistance qui a surmonté la peur pour refuser l’ignominie nazie, c’est dire Oui à la constitution Européenne.

Être fidèle à la mémoire de vos compagnons de persécution, Chère Simone VEIL, c’est dire Oui à la constitution Européenne.

Être fidèle à ceux qui ont surmonté la haine pour réconcilier l’Allemagne et la France, c’est dire Oui à la constitution Européenne.

Jeunes de France, en disant Oui à la constitution Européenne, vous construirez une paix durable, réfléchie, revendiquée, en même temps que vous consoliderez la liberté parmi les pays les plus récemment entrés. En disant Oui vous construirez votre avenir dans le respect de votre histoire.

Quant au second objectif, celui de la réussite pour chacun : je n’ignore nullement qu’il reste très largement à construire. Raison de plus pour s’atteler à la tâche sans tarder.

La France doit reprendre l’initiative par la force de son Oui. Nous sommes le seul de tous les grands pays européens à avoir eu le courage de consulter chaque français à propos de l’Europe à deux reprises au cours de ces 13 dernières années. Ce deuxième Oui renforcera le leadership de la France. En disant Oui nous serons le pays du continent à la légitimité européenne la plus ancrée.

C’est grâce à cela que nous pourrons changer le fonctionnement de l’Europe. Et l’on peut être profondément européen comme je le suis et reconnaître que des changements sont indispensables. Regarder l’Europe telle qu’elle est, c’est se donner les moyens de la faire évoluer vers ce qu’elle devrait être.

Il faut dire Oui pour engager sans tarder l’action au service d’une nouvelle Europe. Je n’ai pas peur des mots, j’ai dit « nouvelle » parce que grâce aux moyens que nous donnera la Constitution, nous serons en mesure de corriger des dérives qui ne correspondent pas à l’idée que nous nous faisons de l’Europe. Dérives dont-il faut bien reconnaître, qu’elles ont contribué à dérouter, à éloigner, à inquiéter.

Avec le Oui à la Constitution, nous aurons les moyens de remédier à toutes ces faiblesses de l’Europe qui ont été justement dénoncées.

Le premier changement que nous voulons c’est celui qui nous donnera une union qui soit davantage au service de la sécurité et de la protection des pays et des citoyens d’Europe. C’était d’ailleurs bien celui-ci le message originel ! Or, ce n’est pas le moindre des paradoxes que l’Europe a fini par inquiéter une partie des Français alors qu’elle avait été imaginée pour les rassurer. Que s’est-il donc passé pour que tant de gens aient le sentiment, pas toujours infondé, que l’Europe ne défendait pas ou ne défendait plus ses intérêts avec la force, l’énergie, la volonté suffisante ?

La vérité, c’est que tout ceci est la conséquence inéluctable d’une Europe qui bien qu’étant devenue une puissance économique et monétaire n’est pas encore une puissance politique. Une Europe handicapée par l’absence à sa tête d’un véritable responsable, identifié et disposant des moyens d’être efficace. On ne peut conduire un ensemble de 25 pays pesant 460 millions d’habitants avec un système de présidence tournant tous les six mois, et de surcroît à temps partiel puisque cumulable avec des responsabilités nationales.

J’approuve le choix de la Constitution qui va doter l’Europe d’une présidence politique stable et responsable. Je crois à la primauté du politique car dans l’Europe que j’imagine, pas un Commissaire européen, fût-il anglais, ne pourra dire à neuf ministres de l’Industrie à propos du textile « on a le temps » alors que nos industriels sont en train de disparaître.

D’ailleurs, quand nos intérêts vitaux sont en jeu ce n’est pas un M. LAMY, quelles que soient ses compétences, qui doit représenter l’Europe à l’OMC. C’est le Président élu de l’Union qui n’hésitera pas à taper du poing sur la table car il saura, lui, qu’en démocratie, chaque responsable doit être prêt à rendre des comptes et qui, investi, de la légitimité de représenter 460 millions d’habitants, parlera vraiment en leur nom. Il est désormais venu le temps d’affirmer que la concurrence en Europe, si elle est saine et loyale n’est en rien contradictoire avec l’affirmation d’une volonté industrielle de la France. Si nous avons voulu l’Europe c’est pour être plus forts face à l’Asie, à l’Inde, à la Chine, aux Etats-Unis, pas pour rester les bras ballants devant l’explosion des importations du textile chinois.

Dans l’idéal européen, qui est le mien, les mots « préférence communautaire » ne sont pas tabous. Au contraire. On a fait l’Europe pour renforcer nos solidarités afin de mieux défendre nos intérêts par rapport au reste du monde. C’est bien d’ailleurs ce que font toutes les grandes puissance du monde. Imagine-t-on le Président des Etat-Unis renoncer à représenter les intérêts des fermiers américains ? Pourquoi donc l’Europe devrait-elle culpabiliser à l’idée de défendre notre agriculture et nos agriculteurs ? Et je le dis avec force : ces derniers ne veulent pas de subventions mais des prix pour des produits qui sont le fruit de leur travail et de leur savoir-faire. Les agriculteurs se sentent humiliés par cette politique de fonctionnarisation et d’assistanat alors qu’ils ne demandent que la dignité garantie par le revenu de leur travail.

Que l’on me comprenne bien : ce sont des choix politiques qui correspondent à des objectifs politiques, et qui doivent être portés par une Europe politique. Avec le Oui nous pourrons, si nous en avons la volonté, faire de l’Europe la première puissance économique du monde. L’Europe, capable de garantir le droit à la réussite pour chacun, doit affirmer sa volonté plus fortement.

Dans l’Europe politique que nous allons construire la concurrence demeurera un élément central du développement économique. Mais si l‘Europe veut être fidèle à ses promesses et à son idéal, la concurrence se doit d’être loyale. Or, le dumping fiscal et social ce n’est pas une pratique loyale, c’est une pratique déloyale qui ne correspond en rien aux exigences de la civilisation européenne.

C’est pour cela que je dis Oui à la Constitution car la Charte des droits fondamentaux fera reconnaître dans les 25 pays les droits des salariés, des syndicats, des minorités, l’égalité entre les hommes et les femmes. Elle inscrira dans le marbre de la constitution l’économie sociale de marché, Elle sera un moteur de l’harmonisation sociale, et par conséquent un moyen de lutter contre les délocalisations.

Je souhaite d’ailleurs que l’on aille plus loin dans ce domaine en faisant un lien entre le niveau des fiscalités nationales sur les entreprises et, le montant des subventions accordées aux Etats membres. Car à mes yeux ce n’est plus l’Europe que nous voulons, que celle où un pays peut dans le même temps se croire assez riche pour supprimer ses impôts et se prétendre suffisamment pauvre pour solliciter et obtenir des subventions. Si un pays veut supprimer ses impôts qu’il le fasse ! Mais dans ce cas qu’il ne demande pas aux autres de compenser ses difficultés budgétaires à coup de subventions des fonds structurels.

L’Europe du Oui devra être plus volontariste et moins timorée sur la question centrale de l’immigration. A l’évidence nous serons plus forts ensemble pour lutter contre les filières criminelles qui exploitent la misère humaine, pour mettre un terme au détournement des procédures d’asile politique, ou pour définir des critères communs à l’immigration économique. Là encore, il faut comprendre que nous avons été condamnés à l’immobilisme par un système de décision à l’unanimité qui n’est plus adapté à l’Europe des 25. Pour avancer, il fallait que tous soit d’accord. Donc on n’avance pas parce que les pays européens qui ont les principes d’ouverture les plus généreux sont aussi ceux qui ont le moins de clandestins. Convenons qu’il est plus commode de paraître généreux quand on n’a pas à en assumer les conséquences. Grâce à la Constitution, ceux qui ont les mêmes difficultés pourront avancer ensemble sans que les autres ne les entravent. C’est cela aussi l’Europe politique du Oui.

L’Europe du Oui définitivement réconciliée avec le peuple, c’est une Europe qui doit se fixer au sens propre comme au figuré « de nouvelles frontières ».

Au sens propre l’Europe politique doit se définir des frontières territoriales ou alors elle disparaîtra pour ne devenir qu’une sous-région de l’ONU. L’Europe n’a pas vocation à accueillir tous les pays du monde, car le projet d’un élargissement sans limite c’est celui d’une Europe condamnée à n’être qu’un grand marché. Cette vision anglo-saxonne n’a jamais été la mienne. Nous voulons une Europe politique, intégrée, partageant des valeurs, et mettant en commun l’exercice de sa souveraineté, une Europe qui n’a pas renoncé à faire l’histoire, mais au contraire veut maîtriser son destin et défendre ses intérêts. La Constitution prévoit pour nos voisins la possibilité d’un statut de partenaires privilégiés. C’est donc bien qu’il existe une 3ème voie entre l’intégration et le refus de l’intégration. Cette voie du partenariat sera celle que nous proposerons à la Turquie. Nul n’a à s’en émouvoir et encore moins à s’en sentir humilié. La Turquie sera associée à l’Europe parce qu’elle est sa voisine. Elle ne sera pas intégrée parce qu’elle n’est pas en Europe.

Au sens figuré aussi. Ces nouvelles frontières européen doivent être celles de la recherche pour que l’Europe devienne la zone du monde la plus innovante, celle de la santé pour que l’Europe soit le berceau de nouveaux progrès décisifs contre la maladie, celle de l’espace pour que l’Europe repousse au plus loin dans l’Univers la connaissance de l’homme, celle de la modernisation de nos services publics afin que nous préservions ce qu’ils ont irremplaçable, le service de tous, celle de la lutte contre les exclusions de toutes sortes, celle de la culture pour que l’Europe porte le message de la diversité comme une richesse. Je veux dire que l’avenir du cinéma Espagnol, Italien, Anglais est aussi notre problème. Parce qu’à chaque fois qu’un élément de diversité s’éteint sur notre continent c’est par ricochet l’exception culturelle française qui s’en trouve fragilisée. Et c’est notre civilisation qui s’appauvrit.

Voici ce que nous ferons de votre Oui à la Constitution. L’Europe politique qui réussira, c’est l’Europe qui garantira à chacun la chance d’une réussite.

Cela étant l’Europe ne peut pas tout. Elle ne peut pas faire à notre place les efforts que nul ne fera à notre place. L’Europe ne dispense pas la France de s’engager dans la voie de la modernisation qu’ont emprunté les autres avant nous et souvent mieux que nous.

Il nous faut donc aller jusqu’au bout de nos convictions européennes. L’Europe que nous voulons nous impose aussi le changement en France. On ne peut en effet vouloir quelque chose pour l’Europe et faire l’inverse pour la France. C’est une question de cohérence. L’Union Européenne porte une logique : celle de la convergence, en aucun cas celle de la divergence.

Ainsi, cela a été une faute que de s’affirmer européen et d’imposer aux seuls salariés français l’obligation de ne plus pouvoir travailler plus pour gagner davantage. Les 35 heures pour la seule France alors que le restant de l’Europe mettait tout en œuvre pour travailler davantage ne pouvait que conduire à plus de chômage et moins de pouvoir d’achat chez nous parce que les conditions de notre compétitivité se dégradaient. Cette réalité nous a mis en queue de peloton en Europe s’agissant de l’emploi et de l’exclusion. Cette réalité doit changer.

De même, on ne peut vouloir profiter de la concurrence et imposer à nos entreprises des charges et des impôts plus lourds que partout ailleurs en Europe. Comment dans ces conditions peuvent-elles l’emporter dans la compétition ? Le résultat ne s’est pas fait attendre : les investissements sont moins faits en France mais davantage à l’étranger. Cette réalité doit changer. La réduction de notre dépense publique est un rendez-vous incontournable pour qui veut être crédible quant à la baisse durable de nos impôts.

Enfin, comment vouloir harmoniser nos cursus universitaires, nos formations, nos diplômes en Europe sans en tirer la conséquence. Comme partout ailleurs il faut donner de l’autonomie et de la liberté à nos universités afin qu’elles puissent s’adapter et gagner en réputation et en attractivité? Il faut leur permettre d’accéder à des financements innovants, y compris privés, pour qu’elles puissent se moderniser. Il faut enfin accepter que les meilleurs, que ceux qui travaillent plus, que ceux qui apportent le plus soient mieux rémunérés. Je ne peux me résoudre à ce qu’un seul jeune de France puisse se dire que sa réussite professionnelle, patrimoniale, sociale passe par l’expatriation.

La réussite n’est pas un péché. L’ambition est une qualité. La France a besoin de toute l’énergie et de l’enthousiasme de sa jeunesse pour retrouver son rang de première nation en Europe.

Dans chaque pays de l’Union il existe bien des domaines où des pays réussissent mieux que d’autres. Qui pourrait nous reprocher de vouloir le meilleur pour la France ? Ce n’est pas faire du mimétisme idéologique que de vouloir s’inspirer de ceux qui ont su trouver en Europe le chemin du plein emploi et, de tourner le dos aux méthodes de ceux qui n’en finissent pas de s’enfoncer dans le chômage de masse. C’est tout au contraire de l’aveuglement idéologique que de refuser à notre pays ce qui a fait ses preuves ailleurs.

Je le dis parce que je le pense : le meilleur modèle social, c’est celui qui donne du travail à chacun. Ce n’est donc plus le nôtre ! Un emploi pour tous, voilà une grande ambition sociale.

L’Europe, c’est la plus formidable occasion de réveiller la France, de la faire bouger, de lui donner une nouvelle énergie.

C’est donc à une grande ambition au service de l’Europe et de la France que je vous appelle.

Comme dans toute l’Europe, nous ferons de la France un pays de propriétaires. Le rêve de la propriété doit être accessible pour tous y compris pour les petits salaires. Cessons de culpabiliser le patrimoine, la propriété, la promotion sociale. Et rappelons qu’au final on ne peut distribuer des richesses que si on a préalablement pris la peine de les créer.

Comme dans toute l’Europe nous mènerons une politique audacieuse, exigeante, de développement durable et de respect de l’environnement, afin de léguer aux générations futures une Terre qui sauvegarde ses espèces, son climat, et la santé de ceux qui la peupleront.

Comme dans toute l’Europe nous ferons en sorte que la création artistique s’épanouisse et que toutes les initiatives en faveur de la culture soient encouragées, ainsi qu’une triste actualité nous en rappelle l’exigence.

Comme dans toute l’Europe, nous voulons que l’on donne leur chance en France à tous ceux qui veulent innover, investir, créer, entreprendre.

La France doit redevenir le pays phare de la création, de l’innovation et de la prise de risque. Il faut cesser de considérer tout échec comme définitif alors que chacun a appris de sa propre vie que pour gagner, il ne faut pas craindre de perdre. Réconcilier les Français avec la réussite en la rendant accessible à tous, voici notre objectif prioritaire.

Comme dans toute l’Europe, nous voulons les meilleurs enseignants, les meilleurs chercheurs, les meilleures universités, les meilleurs étudiants du monde.

L’Europe est une chance formidable, celle d’un nouveau cycle de prospérité, d’un nouvel élan pour notre pays,

Voilà. C’est dit. Notre message politique est limpide.

Nous voulons le meilleur pour l’avenir de nos enfants.

Nous voulons le meilleur pour le futur de la France.

Nous voulons le meilleur pour la nouvelle Europe.

L’Europe mérite un Oui et nous voterons Oui le 29 mai.