Depuis ce week-end, la presse évoque à mots couverts les problèmes conjugaux de Nicolas et Cécilia Sarkozy. Un couple qui, de la Place Beauveau à la tête de l’UMP, a toujours mêlé politique et vie privée.
Cécilia Sarkozy, épouse de Nicolas, avec qui il a eu un fils, est aussi son chef de cabinet à la présidence de l’UMP. C’est dire si Nicolas Sarkozy associe étroitement et médiatiquement son épouse à son action politique. Mais voilà le couple phare de la politique française confronté depuis quelques jours à des problèmes conjugaux, à en croire la presse.
Depuis plusieurs semaines, les observateurs avaient noté l’absence de Cécilia Sarkozy lors des déplacements de son mari qu’elle avait coutume d’accompagner dans la plupart de ses voyages de ministres et de chef de l’UMP, en France et à l’étranger. Sa dernière grande réunion publique remonte au 28 janvier à Lille pour les 50 ans de son époux. Il y a deux jours, elle participait à une conférence des prix Nobel en Jordanie, selon des témoins.
« Séparation » ?
Mais les rumeurs ont commencé à circuler dès dimanche après l’annulation par Nicolas Sarkozy de son intervention dans le journal de 20h00 de TF1, son entourage invoquant son état de « fatigue ». Aussitôt connue, la défection du président de l’UMP faisait le tour des rédactions et des états majors politiques étonnés par la raison mise en avant par un homme réputé pour son énergie débordante. Le lendemain, une chronique de France Inter évoquait un « coup de fatigue » et même une « dépression » liées à des problèmes conjugaux. « Respectez ma famille », a sèchement répondu l’intéressé, lundi en fin de matinée. Le soir même, en meeting à Poitiers, M. Sarkozy s’est voulu rassurant. « Je vais très très bien », a-t-il dit, observant toutefois que « la vie politique ne devrait pas tout autoriser ».
Mardi la presse s’est fait largement l’écho de rumeurs de dissensions dans le couple, France Soir titrant à la Une « Sarko, le grand désarroi » et citant les confidences d’un « conseiller ministériel » sur une possible « séparation ».
« Un rôle de touche-à-tout »
Arrivés main dans la main au ministère de l’Intérieur en mai 2002, le ministre et son épouse sont vite devenus le couple le plus médiatique du monde politique français et ils ont tout de suite fait le choix de mêler famille et politique. Interviews, photos dans les magazines avec leurs enfants et même reportages dans les lieux de l’intimité familiale : jusqu’à la fin 2004 jamais un couple politique n’avait autant brisé le tabou de la vie privée. On le voit dans Paris Match, posant à la manière des Kennedy avec son fils Louis sous son bureau. « Je ne pourrais pas faire ce que je fais si elle (Cecilia) ne m’apportait pas ses conseils », confiait Nicolas Sarkozy. « La politique est tellement violente, qu’à deux, c’est mieux », déclarait de son côté Mme Sarkozy, dans Gala en avril 2004.
Affirmant avoir « un rôle de touche-à-tout », Cecilia Sarkozy a pris une place prépondérante au cabinet dès la nomination de son époux comme ministre de l’Intérieur puis à Bercy, participant aux réunions et s’occupant alors de son calendrier. Elle n’était alors pas intégrée officiellement à l’équipe. Cecilia Sarkozy entre pour la première fois officiellement dans l’organigramme du cabinet lorsque Nicolas Sarkozy est élu président de l’UMP le 28 novembre 2004. Elle est depuis lors chef de cabinet.
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