L’UMP de Sarkozy met en place ses équipes


Le nouveau président de l’UMP, Nicolas Sarkozy, met en place ses équipes, en dotant son parti d’un organigramme faisant la part belle aux ex-RPR mais comportant également des centristes et des libéraux.

L’équilibre est ainsi respecté entre les anciennes composantes à l’origine de l’UMP, le RPR, Démocratie libérale et les centristes issus de l’UDF.

Lors du congrès du 28 novembre, où il était officiellement devenu président du parti, M. Sarkozy avait marqué sa volonté de « rassembler » avec pour mot d’ordre: « oublions les oppositions du passé ».

Parmi les ex-RPR, on compte des « sarkozystes », notamment Brice Hortefeux, député européen nommé secrétaire général délégué, ainsi que des « juppéo-chiraquiens », tels François Baroin, ancien secrétaire général délégué aujourd’hui conseiller politique, ou encore Eric Woerth, secrétaire d’Etat à la réforme de l’Etat qui conserve son poste de trésorier.

François Fillon, ministre de l’Education nationale, est l’autre conseiller politique du président de l’UMP.

Jean-Claude Gaudin, ex-DL, et Pierre Méhaignerie, ex-UDF, qui figuraient tous deux sur le « ticket » de M. Sarkozy à la présidence de l’UMP, le seconderont dans sa tâche, le premier en restant à son poste de vice-président, le second en s’installant à celui, stratégique, de secrétaire général.

Valérie Pécresse, députée des Yvelines, et Luc Chatel, député de Haute-Marne, deux des quatre porte-parole de l’équipe Juppé, conservent leurs fonctions.

La direction a été complétée par la nomination de dix-huit secrétaires nationaux alors que l’équipe sortante en comportait environ soixante-quinze.

Sur ces dix-huit responsables, sept sont des secrétaires nationaux thématiques, onze des secrétaires nationaux fonctionnels, ont indiqué lundi M. Hortefeux et Mme Pécresse.

Un secrétaire national chargé des Affaires internationales devrait être nommé prochainement.

Roselyne Bachelot, députée européenne et ancienne ministre de l’Ecologie, devient secrétaire nationale aux questions de société.

Adoptant à plusieurs reprises des positions avant-gardistes dans son parti (elle avait été la seule députée RPR à voter en faveur du PACS en 1999, elle n’est pas contre l’adoption d’enfants par des couples homosexuel(le)s), cette ancienne porte-parole du candidat Jacques Chirac à la présidentielle de 2002 s’était rapprochée de Nicolas Sarkozy, peu de temps après son éviction du gouvernement.

Et tandis que le président Jacques Chirac avait fermement énoncé la règle interdisant le cumul de la présidence de l’UMP avec une fonction ministérielle, elle avait au contraire jugé ces deux responsabilités « tout à fait compatibles ».

Parmi les autres secrétaire nationaux thématiques, les ex-UDF Alain Lambert, également ancien ministre du Budget, hérite de l’économie, et Alain Lamassoure, député européen, de l’Europe, Jean-Paul Alduy des questions sociales.

La chiraquienne Nathalie Kosciusko-Morizet s’occupera d’Environnement.

Parmi les secrétaires nationaux fonctionnels, Christian Estrosi, fidèle parmi les fidèles de M. Sarkozy, s’occupera, avec le libéral Hervé Novelli, des fédérations.

Autres binômes: ceux formés par le sarkozyste Alain Marleix (député du Cantal) et la juppéiste Marie-Hélène Des Esgaulx (Gironde) ou encore par l’ex-DL Hubert Falco (ancien ministre aux Personnes âgées) et le sarkozyste Yves Foulon, maire d’Arcachon. Ce dernier avait été battu aux législatives de 2002 par Mme des Esgaulx qui avait reçu l’investiture du parti.

© AFP.