Hervé Gaymard salue le «volontarisme» de Nicolas Sarkozy


Lors de la passation de pouvoirs ce matin à Bercy, le nouveau ministre des Finances Hervé Gaymard a salué le «volontarisme» de son prédécesseur Nicolas Sarkozy, et assuré que cette qualité serait «la marque de l’action» de Bercy. Il a également considéré qu’une prévision de croissance de 2,5% en 2004 «reste crédible» et assuré peu après que l’objectif d’une croissance de 2,5% en 2005 était maintenu.

«C’est pour moi un honneur et une difficulté de te succéder dans cette très importante fonction dans laquelle bat le coeur de notre pays», a lancé M.Gaymard au nouveau président de l’UMP.

Il a salué le «volontarisme» que celui-ci «a su insuffler dans des domaines où trop souvent on pensait que rien n’était possible».

«Ce volontarisme dans la politique économique et industrielle doit être la marque de notre action, toute dédiée à l’emploi et à la modernisation de l’économie», a assuré M. Gaymard.

Avec les ministres délégués, Jean-François Copé (budget), Patrick Devedjian (industrie) et François Loos (commerce extérieur), «nous allons avoir une énergie hors du commun pour faire réussir notre pays», a conclu M. Gaymard.

M. Gaymard a aussi rappelé qu’il avait passé déjà six mois au ministère des Finances il y a neuf ans, comme secrétaire d’Etat aux Finances.

«De grands défis à relever»

«J’ai essayé de montrer qu’il n’y a pas de fatalité, et que même ici on peut trouver des marges de manoeuvre», a répondu M. Sarkozy. Il s’est dit «sûr que (M. Gaymard) serait comme lui heureux et passionné» à ce poste.

M. Sarkozy, qui paraissait assez ému, a estimé aussi que «le pays a besoin d’un ministère des Finances fort; tu as de grands défis à relever pour la réduction du déficit», a-t-il dit à M. Gaymard.

«Je continuerai à suivre de très près ces questions, car là où je vais, il faut des idées» lui a-t-il assuré.

Il a expliqué à son successeur la technique à adopter avec les fonctionnaires de Bercy : «Quand ils te disent que ce n’est pas possible, représente tes projets une deuxième fois. Là, ils te diront que c’est cher, et quand tu leur auras présenté une troisième fois, ils te diront « peut-être »».

Il a cependant assuré à M. Gaymard qu’il trouverait à Bercy «une maison avec des fonctionnaires de grande qualité qui ne demandent qu’à travailler beaucoup et bien».

M. Sarkozy a félicité aussi Dominique Bussereau, assurant qu’il avait été «remarquable au budget et serait un très bon ministre de l’Agriculture».

Clara Gaymard, l’épouse du nouveau ministre, a indiqué qu’elle continuerait, malgré la nomination de son mari, à présider l’Agence française pour les investissements internationaux (AFII), un organisme qui dépend à la fois de l’aménagement du territoire et du commerce extérieur.

Comme on lui demandait si elle souhaitait habiter désormais au ministère, Mme Gaymard a indiqué : «On va venir voir avec les enfants, et c’est eux qui décideront». M. et Mme Gaymard ont huit enfants.